Les pages des débutants
Février 2021
Comme dans une pièce à grand spectacle, le mois de février joue le rôle de prologue à l’année apicole. On peut espérer quelques belles journées. Cette première sortie correspond au vol de propreté l’abeille « fientes ». Ces sorties ne sont pas toujours souhaitables car le soleil, si soleil il y a, est trompeur et les abeilles s’y laissent prendre. Cependant, elles permettent de savoir dans quel état sont les colonies.
Ne vous laissez pas prendre par la tiédeur de certaines journées de ce mois. Elles sont bien souvent sans lendemain. Et toutes les abeilles qui sentent le renouveau qui approche, ne reviennent pas de leur tournée de butineuses sur les premières fleurs annonciatrices du printemps.
L’utilisation des réserves de nourriture
N’oubliez pas que c’est à partir de maintenant que la consommation va beaucoup augmenter, nourrissez au candi en découvrant le moins possible le corps de ruche. En principe une plaque de candi posée sur le trou du nourrisseur doit parer au plus pressé et éviter une mortalité certaine chez les colonies les moins bien pourvues. A la fin du document un apiculteur présente son expérience.
Y-a-t-il du couvain dans la ruche donc une reine ?
C’est encore trop tôt pour ouvrir vos ruches. Dès la fin du mois dans une colonie normale, une bonne reine doit avoir commencé sa ponte et il doit y avoir du couvain, ce qui est vérifiable extérieurement par les premiers apports de pollen.
Les reines fécondées du frelon asiatique, pensons dès à présent à préparer les pièges pour les traquer.
N’oubliez pas le frelon à pattes jaunes ou asiatique. Comme les abeilles, les reines fécondées, par une journée ensoleillée, à partir du début mars, peuvent partir en quête de nourriture. C’est le moment de leur tendre le piège.
Ce piège peut être réalisé à partir d’une bouteille en plastique. Le goulot est coupé puis rentré dans la bouteille en imitant l’entonnoir. Vous faites un trou de 5 mm sur le coté avec une pointe chauffée pour laisser s’échapper les insectes non concernés par le piégeage. Ensuite, pour empêcher la pluie d’y pénétrer vous aménagez un toit avec une seconde bouteille Pour appâter l’intrus, vous versez dans le piège de la bière blonde ou du panaché avec un sirop de cassis par exemple. Ensuite, vous placez le ou les pièges à proximité de vos ruches.
Pour faciliter votre tâche vous pouvez acheter au local apicole de l’association les chapeaux (tap-trap) comme ci-dessous qui se fixent sur le goulot de la bouteille et le tour est joué.
La boite à outils de l’apiculteur
Dans un premier temps le contenu de cette boite sera des plus élémentaires : un lève-cadre, une brosse, des allumettes ou un briquet, un peu de combustible, des gants et une tenue pour se protéger. Eviter l’utilisation des cartons dans l’enfumoir qui peuvent être souillés par des produits de nature à incommoder les abeilles et faire éternuer l’apiculteur.
Vous trouverez à votre local apicole un combustible bien adapté qui vous évitera toutes mauvaises surprises. De plus, vous y trouverez des petits bâtonnets qui faciliteront l’allumage.
Bâtonnets
Combustibles
Choisir un enfumoir
Sa capacité sera appropriée au nombre de ruches. Trop petit, il sera difficile à allumer et à maintenir actif. Le soufflet sera en cuir plutôt qu’en plastic qui coupe rapidement.
Une grille de protection autour de la partie métallique peut éviter les brûlures.
Au local apicole vous aurez les enfumoirs et les conseils.
Bernard SORIN
Ariel BERTHONNEAU apiculteur à VOUILLE suit le poids de ses ruches au cours de l’hiver afin d’évaluer les réserves de nourriture pour savoir s’il doit effectuer un apport. Il propose de partager son expérience avec les néophytes qui s’interrogent sur l’état de leurs ruches au cours de l’hiver.
Ariel explique :
« J’ai acheté un peson chez un vendeur de matériel piscicole. Les pêcheurs « carpistes » l’utilisent pour peser leurs prises. Ce matériel m’a couté 11€. Il s’agit d’une balance cadran avec deux crochets. Il suffit d’accrocher l’arrière de la ruche, de la soulever légèrement puis repérer le poids sur la balance. En multipliant ce poids par deux, on obtient le poids de la ruche d’une manière assez précise. J’ai vérifié le poids d’une ruche vide avec plancher en bois complète couvre cadre compris ; cela donnait 9kg x 2 = 18kg, c’est à dire très proche de la pesée ruche entière. Si j’ajoute 5kg d’essaim et 3kg de cire + pollen (estimation), cela donne 26kg. Le poids de mes ruches allait de 32kg (16 x 2) à 43kg (21,5 x 2). Par différence avec ma pesée au cadran multipliée par deux, j’obtiens le poids de la réserve en nourriture. Dans mon cas, cela irait de 6 à 17kg. Par précaution, j’ai remis un pain de candi à celle qui n’a que 6kg. »
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